3 bonnes raisons d’aller en Uruguay

Insolite

3 bonnes raisons d’aller en Uruguay

26 Mar 2016
par Pascale Heugas

Je me suis beaucoup amusée des réactions avant mon départ quand à chaque fois que je disais que je partais en Uruguay (certes, en plein hiver français), ça donnait ça : ‘Whaou, quelle chance ! C’est super, c’est l’été là-bas, non ? ‘ suivi assez rapidement de :  ‘Mais il y a vraiment des choses à voir là-bas? Je veux dire, d’un point de vue touristique ? C’est ...bizarre comme choix de destination, non ?!’...

Aller dans un pays que peu de gens connaissent.

Alors, déjà c’est où ? C’est le pays coincé au milieu de l’Amérique du Sud ? Non, ça, c’est le Paraguay. L’Uruguay c’est le petit pays en sandwich entre le Brésil et l’Argentine. On a du mal à le situer donc forcément du mal à l’imaginer et on sait encore moins ce que l’on va y trouver. Comme rares sont les récits de voyageurs en Uruguay dans son entourage, on se dit que l’offre touristique ne doit pas être des plus développées non plus. C’est un signe qui me plaît, prometteur d’authenticité.

 

En fait, le pays a surtout la cote auprès des Argentins (fortunés) qui viennent y passer les vacances d’été (janvier), voire même qui y installent leur résidence secondaire. On comprend : il n’y a personne, c’est beau, “tranquilo” comme ils disent...

Des kilomètres de côte sauvage

Quand on roule vers le nord depuis l’aéroport, on est rapidement frappé par le ‘vide’ : du plat sur des kilomètres, rien à l’horizon, peu de relief mais surtout pas d’habitations ...des vaches certes, des chevaux et sinon...rien. Une belle pampa bien verte suite à un été inhabituellement pluvieux.

Et puis nous rejoignons la côte, le sable est blanc, les dunes s’étendent à l’infini. Nous sommes à la fin de l’été et on dirait que personne n’a jamais mis les pieds sur les plages…pas une trace de pas et encore moins de papier...

Dans les coups de coeur de cette route côtière, on retiendra un ancien petit village de pêcheurs devenu un lieu prisé des Montevidéens pour le week-end . Entre lagunes et océan ils ont laissé libre court à leurs désirs architecturaux pour construire la maison de leurs rêves. Le résultat est étonnant et cosmopolite. Tous les styles de construction se côtoient et pourtant une certaine harmonie se dégage : de la petite maison grecque à la maison troglodyte des ‘teletubbies’ en passant par le ranch mégalo ou le cube à tendance minérale tout droit sorti des plus beau magazines de déco….

En dehors du mois de janvier où le lieu devient le Saint-Trop latino, ce village respire la tranquillité, les vacances, le goût des belles choses et des bons moments passés en famille ou entre amis dans le restaurant incontournable et ‘rassembleur’ situé sur la plage du phare. Et comme tous ceux qui y passent une fois dans leur vie, j’ai été sous le   charme.

L’endroit, particulièrement venté est très apprécié des véliplanchistes et des kite-surfeurs. Une école est même installée sur la laguna Garzon à 5 minutes du village. Spectacle de voiles multicolores et prouesses aero-aquatiques garanties.

Un peu plus haut, c’est moins tendance et polissé. Encore des plages et des plages plus belles les unes que les autres décorées d’oeufs de tortue qui luisent au soleil. La petite bourgade de La Pedrera est un haut lieu du surf. L’offre de logement est vaste mais plutôt adressée à la jeunesse routarde ...des cabanes écologiques parsemées dans un jardin en bordure de plage un peu avant le village offrent un beau séjour en pleine nature.

Le village du bout du monde

Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas dit “Mais ça existe encore des endroits comme ça ?!”  et cette phrase m’est venue à l’esprit en arrivant à Cabo Polonio. C’est un parc national (l’un des 10 recensés en Uruguay ) en bordure de côte. On laisse son véhicule sur le parking du complexe qui marque l’entrée du parc pour monter dans un gros camion 4X4 : familles & transats, touristes en tous genres se tassent dans ces drôles de véhicule pas très écolo. L’aspect ultra organisé de l’entrée du parc et l’ambiance ‘bidochonne’ du camion faussent totalement les pistes : on aurait presque envie de laisser sa place ! Erreur...

Après 20 minutes de secousses sur une piste défoncée, au milieu d’une belle végétation apparaissent les premières dunes et quelques vaches. Puis on arrive sur cette plage, immense sur laquelle on roule en direction d’un village de cabanes multicolores toisées par un phare. Mais quel est ce drôle d’endroit ?

En s’approchant des maisonnettes, on est frappé par les couleurs,  les matériaux de récup. Les petites cuisines improvisées presque en plein air. Certains signes laissent présager l’ambiance hippie, le genre de lieu d’où l’on ne peut jamais repartir...Chaque maison a sa réserve d’eau sur le toit, il y a un groupe électrogène, des étals, des petites boutiques, des toilettes payants...c’est propre, organisé, joyeux, calme, dans un cadre sublime - le paradis ? Il y a un peu de monde mais curieusement aucun bruit, comme si l’on se taisait naturellement d’étonnement en arrivant...c’est peut être aussi l’effet de l’accueil par les milliers de libellules.

D’un côté le phare, les lions de mer, une immense plage surveillée. De l’autre, une autre plage surveillée, la vie du village, des hostels, des restos, des cafés, une plage qui s’étend à l’infini en se prolongeant par d’immenses dunes de sable - mon objectif… Je les atteins après 20 minutes de marche, elles sont belles, vierges de tout pas et de toute trace de pollution. Pour preuve, les libellules y sont encore plus nombreuses et dansent de partout !

En bas des dunes, sur la plage, deux jeunes écrivent de grosses lettres dans le sable : BUENA ONDA

C’est tout à fait ça.

J’apprends qu’il est en fait possible de rejoindre Cabo Polonio à pied depuis Valizas, une bourgade plus au nord. Une marche de 4h entre les dunes et le long de la plage où il n’y a aucune trace d’habitation sur des kilomètres...

Je prends note, pour la prochaine fois...

 

 

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