Interview de nos spécialistes Madagascar après leur voyage de repérage
On a testé pour vous
Interview de nos spécialistes Madagascar après leur voyage de repérage
Raphaël, Nolwenn, Stéphanie et Annie, nos 4 conseillers-voyageurs spécialistes de Madagascar, ont effectué un voyage de repérage de 15 jours à la découverte de la moitié sud de l'île rouge.
1) Quelles parties de Madagascar avez-vous visité lors de ce séjour ?
Nolwenn : Nous avons commencé notre périple par l’Ouest à la découverte des villes “africaines” de Morondava et de Belo-sur-Tsiribihina et surtout pour s’imprégner du parc national de Bemaraha, classé patrimoine mondial de l’Unesco, où se trouvent les fameux Tsingys, des cathédrales de calcaire uniques au monde ! Ce parc national offre de nombreuses possibilités de balades ou de randonnées. On peut aussi bien avoir une approche tout en douceur en descendant en pirogue la rivière Manambolo pour y découvrir des grottes et tombeaux de l’ethnie Sakalava ou bien une approche plus sportive dans les petits et les grands Tsingys. Muni d’un baudrier, on peut explorer ce parc qui au travers de nombreux labyrinthes nous permet d’aller petit à petit au sommet où sont aménagés des belvédères qui offrent des vues magnifiques en passant par des tunnels où il est parfois nécessaire de se mettre à quatre pattes ! L’endroit est unique et génial, mais attention un tel paysage se mérite puisqu’il faut faire plus de 7h de piste pour s’y rendre. Sur place il ne faut pas avoir peur de se mettre à 4 pattes, d’escalader certaines parois pour circuler dans les Tsingys.
Raphaël : Ensuite, nous avons pris la direction d’Antsirabe, ville se trouvant sur les hautes terres malgaches et qui est traversée par la Nationale 7, célèbre axe routier ralliant Antananarivo à Toliara (Tuléar). La N7 offre beaucoup de diversité, que ce soit d’un point de vue culturel ou paysager. Tout au long de la route on croise beaucoup d’ethnies et des paysages très différents avec toujours cette terre rouge, ces hauts plateaux et les nombreuses rizières qui caractérisent si bien le pays. Une fois qu’on a passé la “porte du sud” nous nous sommes retrouvés dans un paysage plus sec, plus jaune et nous avons pu découvrir le parc national de l’Isalo qui est un massif de grès où il est très agréable d’y faire de la randonnée et de se baigner dans ses oasis.
Stéphanie : Nous avons fini notre périple par la découverte de l’est du pays, une région totalement différente des autres : forêt tropicale, chaleur et humidité, canal des Pangalanes et lémuriens étaient au rendez-vous ! Quel frisson d’entendre le “chant” de l’Indri Indri au parc national d’Andasibe, on a l’impression d’entendre un chant de baleine !
2) Pensez-vous que Madagascar soit un pays “sûr” pour les voyageurs ?
Nolwenn : il n’y a aucune insécurité pour les touristes se rendant à Madagascar. Tous nos circuits se font accompagnés d’un chauffeur et de guides locaux qui connaissent parfaitement leur pays, il n’y a aucune crainte à avoir... N’écoutez pas tout ce qui se dit dans nos médias, c’est souvent amplifié et c’est toujours le moment de se rendre à Madagascar. Vous ne serez pas déçu de découvrir ce pays africain aux fortes influences asiatiques.
Raphaël : Pour rajouter un commentaire à ce que vient de dire Nolwenn, le peuple malgache est très accessible et ne rejette en aucun cas les touristes.
Stéphanie : C’est clair, il n’y a aucun sentiment d’insécurité, les Malgaches plaisantent assez facilement de leur liste de candidats “championne du monde” par sa longueur, et un petit monsieur sage me disait qu’avec la saison des pluies qui va commencer la date serait de toute façon à nouveau reportée. Comme diraient les gamins là-bas, vas-y vasa !
Annie : Que ce soit dans les minuscules villages traversés ou bien sur le bord des routes et des pistes, nous avons rencontrés d’immenses sourires et des saluts amicaux. Les enfants nous poursuivaient pour récupérer les bouteilles d’eau vides pour que leurs mamans les utilisent comme récipients. Les malgaches forment un peuple digne et respectueux des visiteurs. Il est évident que, comme dans tout pays où la population est pauvre, il ne faut pas faire de provocation.
3) Pour quel profil de voyageur un voyage à Madagascar s’adresse-t-il ?
Raphaël : Déjà, Madagascar est une destination chère. Eh oui, y vivre ne coûte pas cher mais y voyager et s’y déplacer c’est tout autre chose ! Dû au manque de suivi des infrastructures, de l’importation des véhicules, du prix de l’essence... Pour un circuit dit classique le panier moyen s’élève à 3 500€ par personne. Les conditions de voyage peuvent également être éprouvantes, l’état des routes n’est pas le même qu’en France et le temps de trajet non plus. Les voyageurs qui partent là-bas doivent y être préparés. Concernant le profil du voyageur, je le résumerais à amoureux de la nature et de la rencontre avec les autres avec un côté aventurier à la Indiana Jones !
Nolwenn : Du fait de la diversité de ce grand pays, il y en a pour tous les goûts ! Dans les régions que nous avons visitées, l’Ouest attirera plutôt les aventuriers et les sportifs puisque pour accéder à certains paysages il faut faire beaucoup de route sur “piste”. Pour le coup, cette région se trouve vraiment hors sentiers battus ! Sinon, la Nationale 7 et le Sud conviennent parfaitement à des enfants et couples qui sont plutôt intéressés par les rencontres avec l’habitant. En chemin, les parcs nationaux sont nombreux tout comme les réserves privées où l’on peut se balader tranquillement et découvrir une faune et une flore exceptionnelles. Les lémuriens raviront les petits et les grands. Pour ceux qui recherchent le côté balnéaire dans le Sud, la région de Tulear avec Ifaty et Mangily est à ne pas manquer ! Pour la détente, je vous conseille le canal des Pangalanes en séjournant à Ankanin’ny nofy.
Stéphanie : Madagascar regroupe des régions très variées qui peuvent combler tout aussi bien des randonneurs-trekkers dans l’Andringitra, que des amateurs de faune sauvage dans la réserve de Zombitsy, ou des amateurs de photo à chaque coin de rizières... Je dirais que c’est une destination vraie qui ne peut que secouer votre vision des choses, et pas seulement à cause des pistes 4x4 !
Annie : Comme le dit Nolwenn, il y en a pour tous les goûts. La nature bien sûr est très présente de par la grande diversité de sa faune et de sa flore. Le peuple “malagasy” est très attachant. En ce qui concerne les hébergements, le choix va du lodge “de brousse” ultra sommaire à l’hôtel 5 étoiles. Mais tout le monde peut y trouver son bonheur !
4) Qu’est-ce qu’il ne faut absolument pas manquer lors d’un séjour là-bas ?
Nolwenn : Eh bien tout dépend du profil du voyageur ! Je ne citerai pas de lieux et je suggère plutôt d’appliquer ces quelques conseils :
- s’adapter et être prêt à faire face aux imprévus, être patient, se mettre au rythme de la population locale, à la “mora mora” (doucement - doucement) comme on dit là-bas;
- observer, prendre le temps en se baladant de découvrir la faune et la flore endémique du pays
- discuter avec la population locale, respecter les fady (tabous) et ne pas oublier de sourire !
- goûter aux spécialités locales dans les “hotely” ou au bord de la route pour les estomacs plus solides
Annie : il ne faut absolument pas manquer de découvrir Madagascar !
5) Quel est votre meilleur souvenir ?
Nolwenn : coup de coeur collectif pour la petite réserve villageoise, au sud d’Ambalavao, qui est gérée par une association villageoise locale. L'accueil par le guide est simple, agréable avec des explications claires et les nombreux lémuriens (lamur catta) qui s’y trouvent sont tout simplement excellent à observer ! Et pour ceux qui veulent marcher je vous recommande de grimper sur les chaos de roches que compte ce parc où vous aurez une superbe vue sur la région !
Raphaël : Pour moi, ce qui fait Madagascar c’est le peuple malgache ! J’ai été très impressionné par la gentillesse et l’accueil du peuple malgache. Et gros coup de coeur pour les Tsingys que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde !
Stéphanie : En arrivant sur Morondava en avion, les énormes baobabs se dressent comme des cure-dents, et une fois au sol, la comparaison fait honte. Ces arbres majestueux, menacés même au niveau de l’Allée des Baobabs, sont le plus beau symbole de l’île.
Annie : J’en ai pris plein les yeux durant tout le voyage et il m’est très difficile de faire un choix. Je crois que je vais être obligée d’y retourner pour vérifier que je n’ai pas rêvé !!!